« Il y a trop de communes en France ». Cette phrase en début de XXIème siècle revient irrémédiablement à la bouche des gestionnaires du territoire. Plus de 36 000 communes, le tiers des communes de l’Union européenne, avec la lourdeur administrative, les manques de moyen, la difficulté de trouver des élus compétents et motivés qui en découlent. Il faut dégraisser le mammouth communale, l’état le sait et incite aux regroupements, pour le moment sur la base du volontariat.

Compte tenu des réticences, basées sur l’attachement des populations à leur commune, et aux traditionnelles guerres de clochers, l’état accélère le mouvement en 2010 avec l’adoption d’une loi favorisant les fusions de communes, avec cette notion de « Commune Nouvelle ». Les nouvelles dispositions booste enfin le processus, et des centaines de communes nouvelles voient le jour en une décennie. L’effet domino est lancé, le taboo de la fusion tombe progressivement, les élus lancent les débats, les regroupements se succèdent. De la campagne à certaines métropoles, les nouveaux découpages transforment les cartes, par 2, par 20, les fusions sont parfois étonnantes, des noms de communes plus « touristiques » sont parfois créés….

Annecy devient une commune de plus de 125 000 habitants, 22 communes s’entendent pour créer Livarot-Pays-d’Auge, Venosc et Mont-de-Lans profitent de l’occasion pour devenir Les Deux Alpes…